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+ | **Aujourd’hui, l’individu doit évoluer dans un environnement d’information totalement saturé. Noyé dans ce flux en constante progression qu’il ne peut ingérer en intégralité, comment peut-il fixer son attention sans être obligé de faire un tri, au risque de perdre une partie de l’information ? Le constat est clair : l’attention de l’individu devient une préoccupation essentielle. Bannières publicitaires, « pop-up », foisonnement de recommandations … tels sont les termes que l’on pourrait employer pour justifier l’attention excessive requise par les internautes vis à vis du Web actuel. De nos jours, nous vivons dans un monde qui pratique l’ «économie de l’attention» et le marché de la recommandation.[[http://webchronique.com/economie-de-l-attention/|ref]]. | ||
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Version du 20 septembre 2017 à 10:23
Sommaire
Liste des notions
- Édition électronique
- Numérisation
- Édition numérique
- Édition en réseau
- Désintermédiation
- Fonction éditoriale
- Légitimisation Groupe B
- Continuité et Rupture
- Longue Traine
- Dématérialisation
L'édition pré-numérique
La figure de l'éditeur moderne apparaît au moment où se met en place la notion de « Littérature ». Son rôle a toujours été divisé entre « l'homme de lettres » et « l'entrepreneur ». « L'homme de lettres » investit la fonction symbolique de la littérature. Il est celui qui met en forme le texte pour le faire livre tout en étant gage de qualité et de légitimité. L'éditeur « entrepreneur » correspond à l'homme d'affaire et à la fonction économique de l'édition. Le but est donc de distribuer et de vendre le livre pour faire augmenter sa valeur proportionnellement aux profits. Le livre est alors un objet marchand ayant a une valeur économique qui lui est propre.
Encore aujourd'hui, l'édition traditionnelle reste néanmoins la norme dans l'industrie du livre.
Problématique : La facilité d’auto-publication et de publication à l’ère d’Internet pourrait-elle remettre en cause l’utilité du rôle de l’éditeur. Celui-ci est il encore indispensable ?
- Fonction éditoriale : Dans le système de l'édition traditionnelle, la fonction éditoriale est pris en charge par l'éditeur. Avec l'édition électronique, ce n'est plus si évident : cette fonction est transférée pour partie à de nouveaux acteurs. L'écosystème du Web 2.0 a permis à un plus grand nombre d'écrire et de publier plus rapidement, tout en prenant en charge la mise en forme du contenu et leur distribution en réseau.
La chaîne éditoriale est renversée. L'enjeu principal est maintenant pour les éditeurs de donner les moyens d'appropriation du contenu aux lecteurs, et pour ce dernier d'être capable de se repérer et de faire un tri afin de pouvoir juger de la pertinence et de la légitimité des informations. - Le rôle du lecteur dans le monde numérique apparaît donc plus important que celui de l'éditeur, et pose la question de la nécessité de former, d'éduquer chaque citoyen à la lecture et à l'écriture en réseau pour leur donner les moyes d'analyser certes le texte mais aussi le contexte dans lequel il s'inscrit.
- Nuances : Même si l'édition numérique apparaît comme le bouleversement majeurs pour le monde du livre et celui de l'édition, il est bon de rappeler qu'ils ont déjà connu des révolutions dans le passé (passage du volumen au codex, développement de l'imprimerie, lois sur le droit d'auteur...) qui ont eu également à leur époque des impacts importants.
Le numérique s’ajoute aux autres outils, il ne les remplace pas. Bien que son rôle évolue, l'éditeur reste un médiateur important entre l'information et le lecteur.
L'édition électronique
À la manière d'un hyperonyme, l'édition électronique se décline sous trois formes :
- la numérisation, processus qui permet de convertir des documents physiques ou, du moins, leur contenu vers un format numérique. Offrant la possibilité de transférer du contenu d’un support à un autre, la numérisation joue un rôle clef dans le développement de l’édition électronique; elle en devient la première étape et elle annonce l’arrivée future de l’édition numérique et de l’édition en réseau.
- l'édition numérique, consiste à produire du contenu sous format numérique en vue de leur diffusion (en ligne ou sur support physique) et de leur lecture sur écran (ordinateur, liseuse, tablette, smartphone). Elle comporte trois étapes : la saisie numérique du texte, la mise en page et la publication.
- l'édition en réseau, l'édition en réseau permet à une communauté de participer à l'élaboration et à l'amélioration de contenus sur Internet tout en enrichissant la lecture grâce à des pratiques de lecture partagées. Le web 2.0 permet non seulement de relier les documents, mais aussi de relier les personnes entre-elles par des réseaux sociaux, autrement dit un web participatif.[[1]]
Liens entre ces deux types d'édition
Liens de continuité
Éléments de rupture
- Dématérialisation : Il n'y a plus de matérialité du texte (plus de lien entre oeuvre et objet physique)
- Désintermédiation : L'édition électronique s'accompagne de l'apparition de nouveaux acteurs : moteurs de recherche (Google), blogs, encyclopédie collaborative (Wikipédia), réseaux sociaux (Facebook), Amazon, Kickstarter, etc...
De nouveaux enjeux
Culturels
- Nouvelles pratiques de lecture et d'écriture
- Hyperliens et hypertexte
- Écriture collaborative
- Hybridation et brouillage des frontières entre les genres
- Abondance d'information
- Importance accordée au lecteur
- Démultiplication des supports de lecture, mais s'agit-il d'une lecture de qualité?
Problématiques :
- Que devient le statut de l'auteur?
- Comment opérer un tri dans toutes ces informations?
- À qui revient le jugement, la légitimation de l'information?
- L'économie de l’attention : Enjeu culturel car la mémoire est culturelle or l'attention est directement liée à l'émotion et à la motivation et indirectement aux aires de la mémoire.
L'économie de l'attention modifie les comportements de lecture et de sollicitation.[[2]]- Aujourd’hui, l’individu doit évoluer dans un environnement d’information totalement saturé. Noyé dans ce flux en constante progression qu’il ne peut ingérer en intégralité, comment peut-il fixer son attention sans être obligé de faire un tri, au risque de perdre une partie de l’information ? Le constat est clair : l’attention de l’individu devient une préoccupation essentielle. Bannières publicitaires, « pop-up », foisonnement de recommandations … tels sont les termes que l’on pourrait employer pour justifier l’attention excessive requise par les internautes vis à vis du Web actuel. De nos jours, nous vivons dans un monde qui pratique l’ «économie de l’attention» et le marché de la recommandation.[[3]].
- On peut donc constater que ce qui donne de la valeur à l’information, c’est la somme d’attention et d’interaction qu’elle peut attirer.
- Ce système développe aussi en parallèle un enjeu économique puisque l’attention constituerait la première rareté et la plus précieuse source de
valeur.