DRM : Différence entre versions
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* Vitali Rosati, Marcello et Benoît Epron. «Édition et droits d'auteur». Dans L’édition à l’époque du numérique. Éditions La découverte. Repères, 2017. | * Vitali Rosati, Marcello et Benoît Epron. «Édition et droits d'auteur». Dans L’édition à l’époque du numérique. Éditions La découverte. Repères, 2017. | ||
− | * | + | *« New Updates for eBook Solution ». Adobe Experience Manager Mobile. https://blogs.adobe.com/aemmobile/2010/11/new-updates-for-ebook-solution.html |
Version du 11 octobre 2017 à 20:32
Les DRM (Digital Rights Management) sont des logiciels ou des dispositifs techniques qui autorisent ou interdisent certaines utilisation d'une oeuvre numérique. Ils contrôlent, entre autre, les usages, les modifications et la distribution possibles d'un fichier ou d'un support physique.
Autres termes possibles
- Digital Restrictions Management
- Gestion numérique des droits (GND)
- Gestion numérique des restrictions
- Gestion des droits numériques (GDN)
- Mesures techniques de protection (MTP)
Les DRM sont désignés sous plusieurs termes différents autant en anglais qu'en français. Néanmoins, l'emploi des mots " restriction ", de " gestion " et de "droit est plutôt récurrent.
La restriction [1] signifie que des mesures sont prises pour limiter un accès ou un usage. Dans le cas de contenus numériques, l'accès au document est souvent restreint à un nombre prédéterminé de dispositifs (ordinateur, liseuse, lecteur mp3, etc.) et leur type de document (EPub, PDF, mp3, jpg, etc.). Les fournisseurs peuvent même limiter la lecture d'un fichier sur une seule plateforme. La restriction possède une connotation négative.
La gestion [2] signifie plutôt l'action de diriger une action et d'en assurer le bon fonctionnement. À celà s'ajoute aussi une dimension économique.
Quant au droit [3], cela implique qu'un ensemble de règles sont établies pour assurer des échanges équitables tout en respectant la liberté de tous. Ici, on semble tenir compte de tous les actants du numérique : l'internaute a le droit de consulter un fichier s'il répond à tous les critères requis (paiement, inscription) du fournisseur qui se doit lui de protéger les droits de l'auteur du dit fichier.
[Poursuivre la réflexion]
Problématiques
L’une des principales problématiques des DRM repose sur la question de la propriété. Lorsque nous achetons un livre en format papier en librairie ou sur Internet, il nous appartient. Le propriétaire de la copie de l’œuvre peut en faire ce qu’il veut tant qu’il ne contrevient pas aux droits d’auteur : le lire, écrire dans les marges, surligner des passages, l’emprunter, le donner en cadeau, déchirer une page, raturer des phrases voire même le détruire en entier. Le livre est un objet unique et matériel et l’usage qui en est fait ne regarde que son propriétaire. Le livre numérique, lorsqu’il est contrôlé par des DRM, n’appartient pas nécessairement au lecteur même si ce dernier a payé pour avoir accès à l’œuvre. Les DRM freinent la copie, l’impression, le partage, certains limitent même l’usage de l’œuvre sur un nombre restreint de dispositifs. Bref, le lecteur n’est pas propriétaire de la copie, il ne peut que bénéficier d’un droit de jouissance de son achat. À tout moment, l'éditeur peut même retirer le livre du Web si les termes d'utilisation lui permettent. Cette situation c'est déjà produite chez Amazon : des milliers d'exemplaires numériques de La ferme des animaux et de 1984 de Georges Orwell ont été effacés des liseuses Kindle en 2009.[1]
Puisqu'il n'est pas propriétaire du livre numérique, le lecteur doit se plier aux exigences du veudeur. Les DRM d'Apple limitent la lecture des contenus achetés sur leur plateforme iBooks uniquement sur leurs propres liseuses. Dans le cas d'Amazon, l'un des grands vendeurs de contenus numériques, l'entreprise utilise des DRM qui empêchent la copie ou le transfert d'un livre numérique vers une autre bibliothèque.
Bien sûr, les DRM ont pour objectif de protéger les droits d'auteur et d'empêcher toute tentative de piratage, mais certaines situations rendent leur emploi désuet. Dans le cas de livres numériques qui existent aussi en version papier, n'importe qui pourrait recopier ou numériser son contenu pour ensuite le distribuer illégalment sur le Web. De plus, il n'est pas rare que des éditions numériques d'une oeuvres pourtant en libre accès dans le domaine public soient vendus avec des DRM.
Alternatives
Des maisons d’édition proposent l’achat de livres numériques sans avoir recours à l’utilisation de DRM. Le watermarking permet d’identifier et de retracer les fichiers de sorte que si un pirate tente de distribuer illégalement des copies de l’ouvrage, il serait plus facile pour la maison d’édition de retrouver le coupable puisque son nom ou toute autres informations seraient visibles dans le fichier.
Depuis 2010 avec Adobe server 4.1, il est possible d'utiliser un mot de passe pour accéder aux fichiers. Le lecteur peut utiliser le document sur le nombre de plateforme qu'il désire et le partager, s'il le souhaite, avec des personnes de confiance puisqu'elles devront utiliser le même mot de passe.
Évidemment, ces quelques alternatives présentent un niveau de sécurité des documents bien plus faible en comparaison des DRM. L'objectif n'est pas de rendre le piratage plus complexe puisque, en théorie, tous les logiciels ne sont pas inviolables. Ces alternatives visent plutôt à décourager toute tentative de distributions illégales du contenu par des clients malhonnêtes.
[D'autres alternatives à ajouter]
Notes et références
- Vitali Rosati, Marcello et Benoît Epron. «Édition et droits d'auteur». Dans L’édition à l’époque du numérique. Éditions La découverte. Repères, 2017.
- « New Updates for eBook Solution ». Adobe Experience Manager Mobile. https://blogs.adobe.com/aemmobile/2010/11/new-updates-for-ebook-solution.html