Déterminisme /anti-déterminisme technologique : Différence entre versions
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Version du 22 avril 2016 à 13:35
L'idée de fond du déterminisme technologique est que le développement technologique implique le développement social et culturel. Il y a des formes différentes de déterminisme technologique, plus ou moins fortes. Un déterminisme radical voudrait que l'ensemble des évolutions sociales soient déterminées par des logiques internes au développement technologique (industriel et technique). Une forme plus faible se limite à admettre un rapport d'influence de la technologie sur le social, mais dans une dynamique qui permet des allée-retours.
Sommaire
Aspects du déterminisme technologique
- Discours technologique qui produit le social
- Matériaux techniques qui impliques le social
- Téléologie technologique (maximisation) qui pilote le développement social (black box et critique de Jenkins)
- Organologie (et moteur de Bachimont)
- Rapport entre pratiques et techniques
Critiques à la téléologie
L'invention de la basse résolution est un argument contre le téléologie technologique (Jenkins): si il était vrai que les logiques du développement technique pilotent le développement social, il n'y aurait pas de low-tech.
Défis
Un des défis liés au rapport entre déterminisme et antidéterminisme est celle de la possibilité de définition des objets techniques. Un antidéterminisme radical empêche toute identification des caractéristiques spécifiques des objets techniques. Le déterminisme technologique est ontologique, l'antidéterminisme anti-ontologique. Mais il faut trouver un juste moyen.
Antidualisme
L'opposition déterminisme/anti-déterminisme est basée sur une approche dualiste au monde qui oppose l'objet technique aux hommes (ou au social). Une approche anti-dualiste consiste à voir l'hybridation entre objets techniques, êtres humeins, société etc.
Stigmergie
Le concept de stigmergie peut servir à penser le cercle entre objet technique et pratiques: les média émergent du milieu qu'ils modifient.
Importance de l'usager
Il ne faut pas oublier la centralité des usagers. Un média est toujours imaginaire au début (certains le resteront). Dans ce dissous darwiniste du progrès (qui est celui de l'industrie), on considère que l'usager s'approprie dès sa sortie une technologie. Or toutes les études montrent que c'est faux. L'appropriation des techniques par l'usager n'est ni automatique, ni immédiate, contrairement à ce qu'en dit le discours marketing. IL existe un écart entre l'usage que l'on fait des techniques et la technique elle-même. Dans le même temps, ce sont les usagers lambdas qui sont capables de s'approprier un média pour le détourner (voir la façon dont les ados démontrent une maîtrise très fine de FaceBook - la naissance du Hashtag).
Références
[1] Digital Ideology : E-Theory (1)
[2]Bruno Latour : Modes of Existence