Intermédialité : Différence entre versions
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Version du 4 avril 2016 à 15:16
Définition générale
L’intermédialité chapeaute une pluralité d’approches théoriques étudiant les relations entre les médias. Ces approches se rejoignent dans la primauté qu’elles accordent à la relation – qui vient ainsi avant les termes –, dans l’attention qu’elles portent à la matérialité de la médiation et, depuis quelques années, dans l’adoption de perspectives anti-essentialistes qui s’opposent à une conception des médias comme formes à l’identité fixe. L'intermédialité s'intéresse entre autres aux pratiques intermédiales, sans s'y limiter.
Un axe de pertinence?
L'intermédialité est caractérisée par son polymorphisme et par sa qualité de terme-parapluie sous lequel se rangent une grande variété d'approches. Il est difficile d'établir si l'intermédialité est un concept (Mariniello, Méchoulan), une approche, un champ d'études (ce que légitiment les programmes comme celui de Lit. Co. et d'autres qui se forment au nord de l'Europe) ou une théorie. Jürgen E. Müller a proposé, en 2000, de la considérer comme un axe de pertinence (l'expression est d'abord de Roger Odin) pouvant s'arrimer à d'autres perspectives déjà mieux établies (sémiotique, esthétique, cognitiviste, historique). Cette figure de l'axe de pertinence, à la fois prudente et élégante, a été reprise maintes et maintes fois depuis sa première formulation, mais il semble qu'elle soit aujourd'hui à revisiter. Si elle rendait bien compte de la situation des premiers intermédialistes qui, issus d'horizons divers, venaient ajouter l'axe de pertinence intermédiatique à leurs questionnements, l'institutionnalisation progressive de l'intermédialité au cours des dernières années au sein de plusieurs universités (occidentales, notamment) a donné naissance à une nouvelle génération de chercheurs (sans égard à l'âge) pour qui l'intermédialité est une posture, une attitude, une vision, un prisme qui précède le domaine d'études.