Longue Traine : Différence entre versions
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<ref name=http://www.internethalloffame.org/about/advisory-board/chris-anderson> [http://www.internethalloffame.org/about/advisory-board/chris-anderson Chris Anderson], Site web ''Internet Hall of fame'', consulté le 18 septembre 2017 </ref>. Ce concept tend à prouver que les articles les plus populaires sur un site de vente en ligne ne génèrent qu’en réalité qu’une partie minoritaire du chiffre d’affaires général, l’immense majorité du chiffre étant en réalité généré par les articles achetés en ligne en peu d’exemplaires. La Longue traîne se construit donc sur le phénomène de l’effet de masse. Cette théorie peut également s’appliquer au référencement et au trafic généré par les moteurs de recherche au point tel qu’il semble indispensable aujourd’hui de prendre en compte cette notion dans une stratégie de visibilité sur les moteurs de recherche. | <ref name=http://www.internethalloffame.org/about/advisory-board/chris-anderson> [http://www.internethalloffame.org/about/advisory-board/chris-anderson Chris Anderson], Site web ''Internet Hall of fame'', consulté le 18 septembre 2017 </ref>. Ce concept tend à prouver que les articles les plus populaires sur un site de vente en ligne ne génèrent qu’en réalité qu’une partie minoritaire du chiffre d’affaires général, l’immense majorité du chiffre étant en réalité généré par les articles achetés en ligne en peu d’exemplaires. La Longue traîne se construit donc sur le phénomène de l’effet de masse. Cette théorie peut également s’appliquer au référencement et au trafic généré par les moteurs de recherche au point tel qu’il semble indispensable aujourd’hui de prendre en compte cette notion dans une stratégie de visibilité sur les moteurs de recherche. | ||
− | Chris Anderson a développé ce concept dans un premier article pour la revue dont il s'occupe, puis sur son [http://www.thelongtail.com/| site web] ainsi que dans un livre<ref>''The Long Tail: Why the Future of Business Is Selling Less of More'', New York, Hyperion, 2006 (ISBN 978-1-4013-0966-4)</ref>. | + | Chris Anderson a développé ce concept dans un premier article pour la revue dont il s'occupe, puis sur son [http://www.thelongtail.com/| site web] ainsi que dans un livre<ref>ANDERSON, Chris, ''The Long Tail: Why the Future of Business Is Selling Less of More'', New York, Hyperion, 2006 (ISBN 978-1-4013-0966-4)</ref>. |
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− | Que se passe-t-il alors si l'on applique la théorie de la Longue traîne aux statistiques éditoriales ? Si l’on applique ce concept au monde des livres papiers, le besoin impératif de stockage des exemplaires papier demeure. Ce stockage représente à lui-seul un coût tandis que dans le cas des produits numériques et multimédia (films, musique…), le coût de stockage est quasi inexistant. Un des principes de Chris Anderson dans son propos sur la Longue traîne réside dans la disparition des contraintes de stockage dans le monde numérique. Les entités du monde du livre, qu’il s’agisse des librairies ou des bibliothèques, rendent possible l’accès à un catalogue d’œuvres culturelles qui demeure restreint et limité à un espace tandis que le monde numérique, lui, permet l’accès à un catalogue étendu et vraisemblablement illimité. Le traitement des nouveautés émane de cette différence de structure entre les deux mondes : pour le monde du livre, les contraintes de stockage obligent à un choix entre les nouveautés, les best-sellers, les fonds et les œuvres affiliées à un public plus particulier. Il n’en est pas de même pour le monde numérique, qui ne se voit pas obligé de choisir et peut ainsi donner accès à toutes les catégories. De ce contexte d'abondance, émanent cependant plusieurs phénomènes comme celui d'un renversement de l'effet de la nouveauté par la « liberté d’accès sans filtre à la culture et à des contenus de toutes sortes, des plus répandus jusqu’aux plus marginaux » <ref>La Longue Traîne, p. 3</ref>. Il en résulte que les ventes de peu de produits accessibles dans un catalogue immense représentent alors davantage de bénéfices que les ventes en grande quantité d'un seul produit. | + | Que se passe-t-il alors si l'on applique la théorie de la Longue traîne aux statistiques éditoriales ? Si l’on applique ce concept au monde des livres papiers, le besoin impératif de stockage des exemplaires papier demeure. Ce stockage représente à lui-seul un coût tandis que dans le cas des produits numériques et multimédia (films, musique…), le coût de stockage est quasi inexistant. Un des principes de Chris Anderson dans son propos sur la Longue traîne réside dans la disparition des contraintes de stockage dans le monde numérique. Les entités du monde du livre, qu’il s’agisse des librairies ou des bibliothèques, rendent possible l’accès à un catalogue d’œuvres culturelles qui demeure restreint et limité à un espace tandis que le monde numérique, lui, permet l’accès à un catalogue étendu et vraisemblablement illimité. Le traitement des nouveautés émane de cette différence de structure entre les deux mondes : pour le monde du livre, les contraintes de stockage obligent à un choix entre les nouveautés, les best-sellers, les fonds et les œuvres affiliées à un public plus particulier. Il n’en est pas de même pour le monde numérique, qui ne se voit pas obligé de choisir et peut ainsi donner accès à toutes les catégories. De ce contexte d'abondance, émanent cependant plusieurs phénomènes comme celui d'un renversement de l'effet de la nouveauté par la « liberté d’accès sans filtre à la culture et à des contenus de toutes sortes, des plus répandus jusqu’aux plus marginaux »<ref>ANDERSON, Chris, ''La Longue Traîne'', Village Mondial, 2007, p.3</ref>. Il en résulte que les ventes de peu de produits accessibles dans un catalogue immense représentent alors davantage de bénéfices que les ventes en grande quantité d'un seul produit. |
=Liens externes= | =Liens externes= | ||
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=Bibliographie= | =Bibliographie= | ||
− | Chris | + | ANDERSON, Chris, ''The Long Tail: Why the Future of Business Is Selling Less of More'', New York, Hyperion, 2006 (ISBN 978-1-4013-0966-4) |
− | + | BENGHOZI, Pierre-Jean et Françoise BENHAMOU, « Longue traîne : levier numérique de la diversité culturelle ? », ''Études et statistiques'', Ministère français de la culture, 2008, [http://www.culturecommunication.gouv.fr/Thematiques/Etudes-et-statistiques/Publications/Collections-de-synthese/Culture-prospective-2007-2014/Longue-traine-levier-numerique-de-la-diversite-culturelle-CP-2008-1 http://www.culturecommunication.gouv.fr/Thematiques/Etudes-et-statistiques/Publications/Collections-de-synthese/Culture-prospective-2007-2014/Longue-traine-levier-numerique-de-la-diversite-culturelle-CP-2008-1], consulté le 20 septembre 2017. | |
− | + | GUILLAUD, Hubert, « La longue traîne », ''Internet actu.net'', 2005, [http://www.internetactu.net/2005/04/12/la-longue-traine/ http://www.internetactu.net/2005/04/12/la-longue-traine/], consulté le 16 septembre 2017. | |
− | + | SHIRKY, « Clay, Power Laws, Weblogs and Inequality », ''Clay Shirky's Writings About the Internet'', [http://www.shirky.com/writings/herecomeseverybody/powerlaw_weblog.html http://www.shirky.com/writings/herecomeseverybody/powerlaw_weblog.html], 2003, consulté le 16 septembre 2017. | |
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Version actuelle en date du 20 décembre 2017 à 22:23
Sommaire
Définition
Longue Traine
L'Édition numérique entraîne la Théorie de la Longue Traine
La Théorie de la Longue Traine est un élément constitutif de l' Édition électronique
En 2004, l’éditeur Chris Anderson, rédacteur en chef du site Wired, avance une hypothèse : il défend l’idée de l’apparition d’un nouveau type d’économie des biens culturels apporté par les possibilités du monde numérique. C'est pour préciser sa pensée qu'il popularise le concept de la Longue traîne (ou Long tail en anglais) en l’intégrant au domaine de l’Édition numérique [1]. Ce concept tend à prouver que les articles les plus populaires sur un site de vente en ligne ne génèrent qu’en réalité qu’une partie minoritaire du chiffre d’affaires général, l’immense majorité du chiffre étant en réalité généré par les articles achetés en ligne en peu d’exemplaires. La Longue traîne se construit donc sur le phénomène de l’effet de masse. Cette théorie peut également s’appliquer au référencement et au trafic généré par les moteurs de recherche au point tel qu’il semble indispensable aujourd’hui de prendre en compte cette notion dans une stratégie de visibilité sur les moteurs de recherche. Chris Anderson a développé ce concept dans un premier article pour la revue dont il s'occupe, puis sur son site web ainsi que dans un livre[2].
Principe
En explorant les statistiques de ventes de sites web de commerce électronique (comme Netflix ou Amazon), Chirs Anderson a développé le principe de la Longue traîne. Lors de l’observation de la courbe présentant en abscisse les produits vendus et en ordonnée le nombre de ventes, Chris Anderson est parvenu au schéma ci-dessous :
Là où le concept de Longue traîne opère, c’est lorsque l’on remarque qu’en réalité les 80% du chiffre global du site sont générés le plus souvent par la « queue » de la Longue traîne. De cette façon, le groupe des nombreux produits vendus peu souvent représente la majeure partie du bénéfice du site web.
Application dans le monde éditorial
Que se passe-t-il alors si l'on applique la théorie de la Longue traîne aux statistiques éditoriales ? Si l’on applique ce concept au monde des livres papiers, le besoin impératif de stockage des exemplaires papier demeure. Ce stockage représente à lui-seul un coût tandis que dans le cas des produits numériques et multimédia (films, musique…), le coût de stockage est quasi inexistant. Un des principes de Chris Anderson dans son propos sur la Longue traîne réside dans la disparition des contraintes de stockage dans le monde numérique. Les entités du monde du livre, qu’il s’agisse des librairies ou des bibliothèques, rendent possible l’accès à un catalogue d’œuvres culturelles qui demeure restreint et limité à un espace tandis que le monde numérique, lui, permet l’accès à un catalogue étendu et vraisemblablement illimité. Le traitement des nouveautés émane de cette différence de structure entre les deux mondes : pour le monde du livre, les contraintes de stockage obligent à un choix entre les nouveautés, les best-sellers, les fonds et les œuvres affiliées à un public plus particulier. Il n’en est pas de même pour le monde numérique, qui ne se voit pas obligé de choisir et peut ainsi donner accès à toutes les catégories. De ce contexte d'abondance, émanent cependant plusieurs phénomènes comme celui d'un renversement de l'effet de la nouveauté par la « liberté d’accès sans filtre à la culture et à des contenus de toutes sortes, des plus répandus jusqu’aux plus marginaux »[3]. Il en résulte que les ventes de peu de produits accessibles dans un catalogue immense représentent alors davantage de bénéfices que les ventes en grande quantité d'un seul produit.
Liens externes
Bibliographie
ANDERSON, Chris, The Long Tail: Why the Future of Business Is Selling Less of More, New York, Hyperion, 2006 (ISBN 978-1-4013-0966-4)
BENGHOZI, Pierre-Jean et Françoise BENHAMOU, « Longue traîne : levier numérique de la diversité culturelle ? », Études et statistiques, Ministère français de la culture, 2008, http://www.culturecommunication.gouv.fr/Thematiques/Etudes-et-statistiques/Publications/Collections-de-synthese/Culture-prospective-2007-2014/Longue-traine-levier-numerique-de-la-diversite-culturelle-CP-2008-1, consulté le 20 septembre 2017.
GUILLAUD, Hubert, « La longue traîne », Internet actu.net, 2005, http://www.internetactu.net/2005/04/12/la-longue-traine/, consulté le 16 septembre 2017.
SHIRKY, « Clay, Power Laws, Weblogs and Inequality », Clay Shirky's Writings About the Internet, http://www.shirky.com/writings/herecomeseverybody/powerlaw_weblog.html, 2003, consulté le 16 septembre 2017.
Notes et références
- ↑ Chris Anderson, Site web Internet Hall of fame, consulté le 18 septembre 2017
- ↑ ANDERSON, Chris, The Long Tail: Why the Future of Business Is Selling Less of More, New York, Hyperion, 2006 (ISBN 978-1-4013-0966-4)
- ↑ ANDERSON, Chris, La Longue Traîne, Village Mondial, 2007, p.3