Synthèse séance 7 : Différence entre versions
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+ | Avec l'apparition de nouveaux outils numériques et des multiples possibilités qu'offrent le Web, on assiste présentement à une remise en cause de la conception relativement linéraire de la chaîne de publication. De plus en plus d'auteurs ne se limitent plus seulement au cadre de la production : en structurant lui-même son texte, l'auteur devient, en quelque sorte, son propre éditeur. De plus, le Web devient un lieu de publication relativement accessible où plusieurs options de duffision s'offrent aux créateurs de savoir. | ||
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+ | Face à ce contenu qui circule sur Internet, la [[Légitimation|légitimité]] du document, en absence d'un processus de validation, peut être remise en question. Il faut aussi prendre en compte la charge supplémentaire que s'impose l'auteur lorsqu'il décide de formater lui-même son texte. Si la collaboration avec son éditeur lui permet de se dédier entièrement à l'étape de production, la qualité du texte et de son sens risquent de passer au second plan si l'auteur se porte garant de toute la chaîne éditoriale. Par extension, toutes ces nouvelles technique menacent les métiers de l'édition. | ||
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+ | On a vu le changement du paradigme de la [[publication]], passant d’un processus de fabrication de l’objet-livre, où livre et auteur sont essentialisés, à une mise en public d’un texte au sein d’un vaste écosystème où diffusion et recommandation sont tributaires de géants d’Internet, les [[GAFAM]]. | ||
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+ | La chaîne éditoriale, que ce soit ses métiers et ses techniques, doit s’adapter profondément. Les éditeurs ont besoins de mobiliser de nouvelles compétences (maîtrise des formats, connaissance des protocoles, approches du design, création d'objets intermédiaires, etc...). Avec le document papier, il s’agissait de produire un support physique sur lequel venait s’inscrire le contenu. Avec le document numérique, nous ne sommes plus dans ce paradigme support+inscription, mais plutôt dans une logique structure (HTML) + données (le texte numérique, encodé, “liquide” offert à l’[[appropriation]] des usagers). Les répercussions de cette édition continue sont nombreuses, car l’éditeur doit penser lors de la production aux multiples formes d’appropriations qui seront offertes, à l’évolution du contenu, à l’adaptation aux formats. | ||
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+ | Le rôle des nouveaux outils d’édition et de publication permet aux chaînes collaboratives de faciliter la communication entre les différents intervenants. Il est désormais possible d'accéder à l'ensemble des fichiers à un seul endroit et de travailler à plusieurs sur un même document, notamment avec Dropbox et Google Drive pour ne nommer que ces deux plateformes. D’une chaîne linéaire, l’organisation de la chaîne éditoriale passe à un schémas pivot avec de nouveaux dispositifs de décisions. | ||
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+ | Les maisons d’édition ou toutes instances d’édition sont toutefois confrontées aux problématiques qu'impose le travail sur des plateformes fermées et limitées auxquelles elles dépendent. La nécessité de travailler sur plusieurs plateformes demandent des efforts supplémentaires pour conserver la structure et la mise en forme du contenu de la version précédente. Il serait alors plus logique de procéder à un '''versioning'''. Plutôt que de passer d’une plateforme à une autre au cours du ''workflow'', le versioning permet de « construire une arborescence logique qui intègre différentes versions des textes en fonction des différents intervenants d’un même projet éditorial ». <ref>[https://www.quaternum.net/2017/03/13/une-chaine-de-publication-inspiree-du-web/ Une chaîne de publication inspirée du web, quaternum.net]</ref> | ||
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+ | Conserver un format identique à travers toutes les étapes éditoriales « assure une interopérabilité : une fluidité des échanges, des opérations simples sur les textes, et une pérennité des fichiers. Ajouter à cela un logiciel de gestion de versions, et vous disposez déjà d’un ''workflow'' pour le textes ».<ref>[https://www.quaternum.net/2017/03/13/une-chaine-de-publication-inspiree-du-web/ ''Ibid.'']</ref> Les maisons d'édition ont donc tout à fait intérêt à se doter d'un modèle éditorial qui intègre une étape de versioning afin d'assurer la lisibilité des documents à travers le temps. | ||
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+ | =Notes et références= | ||
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+ | Crozat, Stéphane. Scenari : la chaine éditoriale libre. Eyrolles. Accès libre, 2007 | ||
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+ | Fauchié, Antoine. « Une chaîne de publication inspirée du web ». quaternum.net, 13 mars 2017. https://www.quaternum.net/2017/03/13/une-chaine-de-publication-inspiree-du-web/. |
Version actuelle en date du 23 novembre 2017 à 10:56
Sommaire
Carte des connaissances
Nouvelles notions pour les groupes A et D:
Les trois grandes étapes de la publication
Les bouleversements du numériques sont aussi à l’oeuvre dans la conception professionnelle et l’organisation logistique de l’édition. En général, la fonction éditoriale est composée de trois axes : La production inclut la création et la rédaction initiale de contenus. L'auteur est celui qui produit du savoir au cours de ses réflexions et qui les transpose à l'écrit. Pour diffuser son manuscrit, l'auteur doit faire appel à un éditeur et le texte passe alors à l'étape de la validation. Si l'éditeur est intéressé par le manuscrit, il accepte de travailler sur le document jusqu'à l'obtention d'un produit final. À cette étape, le texte passe par des "phases de relecture, de structuration et de mise en forme". Ce workflow se termine une fois que le livre objet est fabriqué. La maison d'édition procède alors à la diffusion du produit final dans les différents points de vente et aux instances de promotion.
Remise en cause de la chaîne de publication
Avec l'apparition de nouveaux outils numériques et des multiples possibilités qu'offrent le Web, on assiste présentement à une remise en cause de la conception relativement linéraire de la chaîne de publication. De plus en plus d'auteurs ne se limitent plus seulement au cadre de la production : en structurant lui-même son texte, l'auteur devient, en quelque sorte, son propre éditeur. De plus, le Web devient un lieu de publication relativement accessible où plusieurs options de duffision s'offrent aux créateurs de savoir.
Face à ce contenu qui circule sur Internet, la légitimité du document, en absence d'un processus de validation, peut être remise en question. Il faut aussi prendre en compte la charge supplémentaire que s'impose l'auteur lorsqu'il décide de formater lui-même son texte. Si la collaboration avec son éditeur lui permet de se dédier entièrement à l'étape de production, la qualité du texte et de son sens risquent de passer au second plan si l'auteur se porte garant de toute la chaîne éditoriale. Par extension, toutes ces nouvelles technique menacent les métiers de l'édition.
On a vu le changement du paradigme de la publication, passant d’un processus de fabrication de l’objet-livre, où livre et auteur sont essentialisés, à une mise en public d’un texte au sein d’un vaste écosystème où diffusion et recommandation sont tributaires de géants d’Internet, les GAFAM.
La chaîne éditoriale, que ce soit ses métiers et ses techniques, doit s’adapter profondément. Les éditeurs ont besoins de mobiliser de nouvelles compétences (maîtrise des formats, connaissance des protocoles, approches du design, création d'objets intermédiaires, etc...). Avec le document papier, il s’agissait de produire un support physique sur lequel venait s’inscrire le contenu. Avec le document numérique, nous ne sommes plus dans ce paradigme support+inscription, mais plutôt dans une logique structure (HTML) + données (le texte numérique, encodé, “liquide” offert à l’appropriation des usagers). Les répercussions de cette édition continue sont nombreuses, car l’éditeur doit penser lors de la production aux multiples formes d’appropriations qui seront offertes, à l’évolution du contenu, à l’adaptation aux formats.
Les protocoles éditoriaux changent avec l’arrivée de nouvelles technologies, nouveaux formats
Rôles des outils d'édition et de publication
Le rôle des nouveaux outils d’édition et de publication permet aux chaînes collaboratives de faciliter la communication entre les différents intervenants. Il est désormais possible d'accéder à l'ensemble des fichiers à un seul endroit et de travailler à plusieurs sur un même document, notamment avec Dropbox et Google Drive pour ne nommer que ces deux plateformes. D’une chaîne linéaire, l’organisation de la chaîne éditoriale passe à un schémas pivot avec de nouveaux dispositifs de décisions.
Les maisons d’édition ou toutes instances d’édition sont toutefois confrontées aux problématiques qu'impose le travail sur des plateformes fermées et limitées auxquelles elles dépendent. La nécessité de travailler sur plusieurs plateformes demandent des efforts supplémentaires pour conserver la structure et la mise en forme du contenu de la version précédente. Il serait alors plus logique de procéder à un versioning. Plutôt que de passer d’une plateforme à une autre au cours du workflow, le versioning permet de « construire une arborescence logique qui intègre différentes versions des textes en fonction des différents intervenants d’un même projet éditorial ». [1]
Conserver un format identique à travers toutes les étapes éditoriales « assure une interopérabilité : une fluidité des échanges, des opérations simples sur les textes, et une pérennité des fichiers. Ajouter à cela un logiciel de gestion de versions, et vous disposez déjà d’un workflow pour le textes ».[2] Les maisons d'édition ont donc tout à fait intérêt à se doter d'un modèle éditorial qui intègre une étape de versioning afin d'assurer la lisibilité des documents à travers le temps.
Notes et références
Crozat, Stéphane. Scenari : la chaine éditoriale libre. Eyrolles. Accès libre, 2007
Fauchié, Antoine. « Une chaîne de publication inspirée du web ». quaternum.net, 13 mars 2017. https://www.quaternum.net/2017/03/13/une-chaine-de-publication-inspiree-du-web/.