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Un [[format]] est une mise en forme des données basé sur des conventions de lecture: c'est une sorte de gabarit servant à représenter du son, du texte, de l'image, de la vidéo, ou une combinaison de ces éléments.<ref>[http://www.parcoursnumeriques-pum.ca/Les-formats Boulétreau Viviane, Habert Benoît (2014). “Les formats”, in E. Sinatra Michael, Vitali-Rosati Marcello (édité par), Pratiques de l’édition numérique, collection « Parcours Numériques », Les Presses de l’Université de Montréal, Montréal, p. 145-159]</ref>
  
Les algorithmes se basent sur les métadonnées (compilation des données d'utilisation, indexation et la monétisation) pour faire des recommendations à l'utilisateur. Selon les sélections faites par l'utilisateur, une bulle de filtre se crée pour une recommandation beaucoup plus pointilleuse.
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Lorsqu'un fichier est ouvert, il est rarement nécessaire de considérer son [[format]] puisque les ordinateurs tiennent des registres évolutifs les associant aux logiciels désignés à les lire. L'on peut parler d'[[interopérabilité]] lorsque le [[format]] est invisible à l'utilisateur moyen: puisqu'il n'est pas limité à une application d'origine, l'utilisateur n'a pas besoin de s'en soucier.
  
L'interopérabilité assure également la pérennité d'un format et de son contenu.
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Cette condition assure la pérennité du [[format]] et de son contenu.  
  
Les formats sont souvent invisibles, ce qui est un enjeu important. En effet, lorsqu'on utilise un format propriétaire, il s'agit d'un vote pour une multinationale (les GAFAM) et nous pouvons ne pas y penser puisque les formats sont invisibles justement.
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=== Formats libres ===
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L'on distingue deux grandes catégories: les <u>formats libres</u> ouverts ou fermés, et les <u>formats propriétaires</u> ouverts ou fermés.
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Les formats libres n'appartiennent pas à des entités privées et ne sont pas placés sous brevet. Ces formats ouverts sont publiés (par exemple [[HTML]]). Les types de formats fermés ne diffusent pas leurs spécifications et sont contraints à être utilisés par leur application d'origine.
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=== Formats propriétaires ===
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Quant aux formats propriétaires, ils sont possédés par des entités privées et protégés par des brevets. Leurs formats ouverts sont publiés, mais liés à des autorisations d'utilisation (par exemple .pdf et .docx). Lorsqu'ils sont fermés, leurs spécifications ne sont pas publiées, mais leur utilisation est brevetée et contrainte à leur application d'origine (par exemple .indd, InDesign Document).
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Le métalangage [https://fr.wikipedia.org/wiki/Extensible_Markup_Language XML] joue un rôle central dans le processus de normalisation des formats: il permet d'émettre une mise en forme pour des ensembles de documents, c'est-à-dire de définir les relations de succession et d'inclusion des types d'informations contenues dans ces documents. <ref>[http://www.parcoursnumeriques-pum.ca/Les-formats Boulétreau Viviane, Habert Benoît (2014). “Les formats”, in E. Sinatra Michael, Vitali-Rosati Marcello (édité par), Pratiques de l’édition numérique, collection « Parcours Numériques », Les Presses de l’Université de Montréal, Montréal, p. 145-159]</ref>
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==Navigateur==
 
==Navigateur==
Les navigateurs sont des logiciels gérés par les [[formats]]. Ils sont conçus pour interpréter le langage du [[Web]] et les transformer en univers graphique cohérent que l'on nomme plateforme. Ces plateformes sont principalement créées par les GAFAM, qui ont par le fait même le monopole des navigateurs.  
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Un [[navigateur]] a pour fonction principale de mettre en forme les informations présentes sur le [[Web]] par une série de composantes de communication « suivant des standards de réseaux, un [https://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_de_rendu_HTML moteur de rendu HTML] des [https://fr.wikipedia.org/wiki/Standards_du_Web standards du Web], d'une [https://fr.wikipedia.org/wiki/Interface_utilisateur interface utilisateur] adaptée au système d'exploitation qui l'accueille et accessoirement d'un gestionnaire d'extensions appelées [https://fr.wikipedia.org/wiki/Plugin <i>plugins</i>].<ref>[https://fr.wikipedia.org/wiki/Navigateur_web Contributeurs de Wikipédia, "Navigateur web,"  Wikipédia, l'encyclopédie libre, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Navigateur_web&oldid=141638094 (Page consultée le 21 novembre 2017).]</ref> » Les navigateurs sont liés au mécanisme d'association du [[format]] au dispositif ou logiciel nécessaire pour le lire.
 
   
 
   
Internet Explorer, Google Chrome et Safari sont quelques exemples de navigateurs.
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Parmis les navigateurs les plus utilisés, l'on peut nommer:
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* Chrome (Google)
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==Plateforme et GAFAM==
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En édition numérique, « une [[plateforme]] est une structure technique qui permet aux utilisateurs de publier du contenu en ligne. Elle est un squelette sur lequel le contenu est construit.<ref>Tiré tel quel de la notion [[plateforme]].</ref> »
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Les <b>grandes plateformes</b>, soit celles mises en place par [https://fr.wikipedia.org/wiki/Google Google], [https://fr.wikipedia.org/wiki/Apple Apple], [https://fr.wikipedia.org/wiki/Facebook_(entreprise) Facebook], [https://fr.wikipedia.org/wiki/Amazon.com Amazon] et [https://fr.wikipedia.org/wiki/Microsoft Microsoft], montrent certains problèmes de [[neutralité]]. L'idéologie derrière ces corporations influe sur le contenu publié et lu par les utilisateurs, à savoir qu'il leur est en quelque sorte imposé un régime de censure. Par exemple, Olivier Ertzscheid souligne une problématique au plan politique: « <b>Ces plateformes offrent un espace "rival" à l'exercice démocratique.</b> Elles rivalisent (toujours au sens de la théorie économique des biens rivaux et non-rivaux), <b>elles rivalisent avec l'espace public démocratique régi par les lois au moyen d'un espace semi-privé régi par l'oligarchie du code</b> (et les opinions / croyances de leurs dirigeants, lesquels, je le rappelle à la différence des hommes politiques, n'ont été élus par personne), <b>lequel espace n'est qu'un simulacre de démocratie.</b><ref>[http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2015/11/politique-des-plateformes.html Ertzscheid, Olivier. « Politique des plateformes. », affordance.info, 20 novembre 2015.]</ref> »
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Ainsi, les [[GAFAM]] s'approprient la [[fonction éditoriale]] de leur [[plateforme]] par sa puissance d'éditorialisation de contenus. Leur idéologie, composée d'une vision particulière de la société, est essentiellement capitaliste. La pensée et les enjeux politiques et économiques communes aux plateformes et aux GAFAM orientent l'[[idéologie derrière les algorithmes]] et leur programmation. Ces algorithmes accumulent les [[Les métadonnées et l'indexation|métadonnées]], filtrent les résultats (notamment [https://fr.wikipedia.org/wiki/PageRank PageRank]) et font de  l'[[Les métadonnées et l'indexation|indexation]] qui leur permet de monétiser leurs activités sur le [[Web]]. Les algorithmes personnalisent le contenu de chaque utilisateur, à qui ils émettent des recommandations. Selon les sélections faites par l'utilisateur, une [[bulle de filtre]] se crée pour une recommandation beaucoup plus pointilleuse (malgré la controverse entourant la notion<ref>Voir ces deux articles d'Olivier Ertzschield: [http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2016/05/editorialisation-algorithmique.html#annotations:_cc9sL7HEeePacuFxZqsLA Ertzscheid, Olivier. « Éditorialisation algorithmique. », affordance.info, 13 mai 2016.] et [http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2015/06/poule-bulle-de-filtre-oeuf-editorialisation-algorithmique.html Ertzscheid, Olivier. « La poule de la bulle de filtre et l'oeuf de l'éditorialisation algorithmique. », affordance.info, 8 juin 2015.]</ref>). En réaction à l'opacité des protocoles informatiques des algorithmes, des groupes de pression réclament leur [[ouverture des algorithmes|ouverture]] ainsi que celles des [[plateformes sociales]].
  
==Plateforme==
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===Les plateformes et la notion d'autorité en édition===
  
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S'il ne s’agit pas de la [[auteur|fonction auctoriale]] telle qu’elle s’exprime dans le nom de l’auteur, ces plateformes ont leurs propres règles de production de l’autorité. L’algorithme PageRank est en ce sens une fonction de production de l’autorité. Au même titre, les règles formelles de Wikipédia ont une fonction auctoriale, il en est de même de l’algorithme qui régit les news feeds de Facebook.[http://blog.sens-public.org/marcellovitalirosati/la-fin-de-lautorite/]
  
 
=Bibliographie=
 
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Version actuelle en date du 22 novembre 2017 à 14:58

Carte des connaissances

Des formats aux plateformes

Format

Un format est une mise en forme des données basé sur des conventions de lecture: c'est une sorte de gabarit servant à représenter du son, du texte, de l'image, de la vidéo, ou une combinaison de ces éléments.[1]

Lorsqu'un fichier est ouvert, il est rarement nécessaire de considérer son format puisque les ordinateurs tiennent des registres évolutifs les associant aux logiciels désignés à les lire. L'on peut parler d'interopérabilité lorsque le format est invisible à l'utilisateur moyen: puisqu'il n'est pas limité à une application d'origine, l'utilisateur n'a pas besoin de s'en soucier.

Cette condition assure la pérennité du format et de son contenu.

Formats libres

L'on distingue deux grandes catégories: les formats libres ouverts ou fermés, et les formats propriétaires ouverts ou fermés.

Les formats libres n'appartiennent pas à des entités privées et ne sont pas placés sous brevet. Ces formats ouverts sont publiés (par exemple HTML). Les types de formats fermés ne diffusent pas leurs spécifications et sont contraints à être utilisés par leur application d'origine.

Formats propriétaires

Quant aux formats propriétaires, ils sont possédés par des entités privées et protégés par des brevets. Leurs formats ouverts sont publiés, mais liés à des autorisations d'utilisation (par exemple .pdf et .docx). Lorsqu'ils sont fermés, leurs spécifications ne sont pas publiées, mais leur utilisation est brevetée et contrainte à leur application d'origine (par exemple .indd, InDesign Document).

Le métalangage XML joue un rôle central dans le processus de normalisation des formats: il permet d'émettre une mise en forme pour des ensembles de documents, c'est-à-dire de définir les relations de succession et d'inclusion des types d'informations contenues dans ces documents. [2]

Navigateurs et plateformes

Navigateur

Un navigateur a pour fonction principale de mettre en forme les informations présentes sur le Web par une série de composantes de communication « suivant des standards de réseaux, un moteur de rendu HTML des standards du Web, d'une interface utilisateur adaptée au système d'exploitation qui l'accueille et accessoirement d'un gestionnaire d'extensions appelées plugins.[3] » Les navigateurs sont liés au mécanisme d'association du format au dispositif ou logiciel nécessaire pour le lire.

Parmis les navigateurs les plus utilisés, l'on peut nommer:

  • Chrome (Google)
  • Safari (Apple)
  • Edge/Internet Explorer (Microsoft)
  • Firefox (Mozilla)
  • Opera (Opera Software)

Plateforme et GAFAM

En édition numérique, « une plateforme est une structure technique qui permet aux utilisateurs de publier du contenu en ligne. Elle est un squelette sur lequel le contenu est construit.[4] »

Les grandes plateformes, soit celles mises en place par Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, montrent certains problèmes de neutralité. L'idéologie derrière ces corporations influe sur le contenu publié et lu par les utilisateurs, à savoir qu'il leur est en quelque sorte imposé un régime de censure. Par exemple, Olivier Ertzscheid souligne une problématique au plan politique: « Ces plateformes offrent un espace "rival" à l'exercice démocratique. Elles rivalisent (toujours au sens de la théorie économique des biens rivaux et non-rivaux), elles rivalisent avec l'espace public démocratique régi par les lois au moyen d'un espace semi-privé régi par l'oligarchie du code (et les opinions / croyances de leurs dirigeants, lesquels, je le rappelle à la différence des hommes politiques, n'ont été élus par personne), lequel espace n'est qu'un simulacre de démocratie.[5] »

Ainsi, les GAFAM s'approprient la fonction éditoriale de leur plateforme par sa puissance d'éditorialisation de contenus. Leur idéologie, composée d'une vision particulière de la société, est essentiellement capitaliste. La pensée et les enjeux politiques et économiques communes aux plateformes et aux GAFAM orientent l'idéologie derrière les algorithmes et leur programmation. Ces algorithmes accumulent les métadonnées, filtrent les résultats (notamment PageRank) et font de l'indexation qui leur permet de monétiser leurs activités sur le Web. Les algorithmes personnalisent le contenu de chaque utilisateur, à qui ils émettent des recommandations. Selon les sélections faites par l'utilisateur, une bulle de filtre se crée pour une recommandation beaucoup plus pointilleuse (malgré la controverse entourant la notion[6]). En réaction à l'opacité des protocoles informatiques des algorithmes, des groupes de pression réclament leur ouverture ainsi que celles des plateformes sociales.

Les plateformes et la notion d'autorité en édition

S'il ne s’agit pas de la fonction auctoriale telle qu’elle s’exprime dans le nom de l’auteur, ces plateformes ont leurs propres règles de production de l’autorité. L’algorithme PageRank est en ce sens une fonction de production de l’autorité. Au même titre, les règles formelles de Wikipédia ont une fonction auctoriale, il en est de même de l’algorithme qui régit les news feeds de Facebook.[1]

Bibliographie

  1. Boulétreau Viviane, Habert Benoît (2014). “Les formats”, in E. Sinatra Michael, Vitali-Rosati Marcello (édité par), Pratiques de l’édition numérique, collection « Parcours Numériques », Les Presses de l’Université de Montréal, Montréal, p. 145-159
  2. Boulétreau Viviane, Habert Benoît (2014). “Les formats”, in E. Sinatra Michael, Vitali-Rosati Marcello (édité par), Pratiques de l’édition numérique, collection « Parcours Numériques », Les Presses de l’Université de Montréal, Montréal, p. 145-159
  3. Contributeurs de Wikipédia, "Navigateur web," Wikipédia, l'encyclopédie libre, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Navigateur_web&oldid=141638094 (Page consultée le 21 novembre 2017).
  4. Tiré tel quel de la notion plateforme.
  5. Ertzscheid, Olivier. « Politique des plateformes. », affordance.info, 20 novembre 2015.
  6. Voir ces deux articles d'Olivier Ertzschield: Ertzscheid, Olivier. « Éditorialisation algorithmique. », affordance.info, 13 mai 2016. et Ertzscheid, Olivier. « La poule de la bulle de filtre et l'oeuf de l'éditorialisation algorithmique. », affordance.info, 8 juin 2015.