Longue Traine : Différence entre versions
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− | En 2004, l’éditeur Chris Anderson,rédacteur en chef du site Wired, avance une hypothèse : il défend l’idée de l’apparition d’un nouveau type d’économie des biens culturels apporté par les possibilités du monde numérique. C'est pour préciser sa pensée qu'il popularise le concept de la Longue traîne (ou Long tail en anglais) en l’intégrant au domaine de l’édition numérique | + | En 2004, l’éditeur Chris Anderson, rédacteur en chef du site Wired, avance une hypothèse : il défend l’idée de l’apparition d’un nouveau type d’économie des biens culturels apporté par les possibilités du monde numérique. C'est pour préciser sa pensée qu'il popularise le concept de la Longue traîne (ou ''Long tail'' en anglais) en l’intégrant au domaine de l’édition numérique |
<ref name=http://www.internethalloffame.org/about/advisory-board/chris-anderson>« [http://www.internethalloffame.org/about/advisory-board/chris-anderson Chris Anderson] », (consulté le 18 septembre 2017) </ref>. Ce concept tend à prouver que les article les plus populaires sur un site de vente en ligne ne génèrent qu’en réalité qu’une partie minoritaire du chiffre d’affaires général, l’immense majorité du chiffre étant en réalité généré par les articles achetés en ligne en peu d’exemplaires. La Longue traîne se construit donc sur le phénomène de l’effet de masse. Cette théorie peut également s’appliquer au référencement et au trafic généré par les moteurs de recherche au point tel qu’il semble indispensable aujourd’hui de prendre en compte cette notion dans une stratégie de visibilité sur les moteurs de recherche. | <ref name=http://www.internethalloffame.org/about/advisory-board/chris-anderson>« [http://www.internethalloffame.org/about/advisory-board/chris-anderson Chris Anderson] », (consulté le 18 septembre 2017) </ref>. Ce concept tend à prouver que les article les plus populaires sur un site de vente en ligne ne génèrent qu’en réalité qu’une partie minoritaire du chiffre d’affaires général, l’immense majorité du chiffre étant en réalité généré par les articles achetés en ligne en peu d’exemplaires. La Longue traîne se construit donc sur le phénomène de l’effet de masse. Cette théorie peut également s’appliquer au référencement et au trafic généré par les moteurs de recherche au point tel qu’il semble indispensable aujourd’hui de prendre en compte cette notion dans une stratégie de visibilité sur les moteurs de recherche. | ||
− | Chris Anderson a développé ce concept dans un premier | + | Chris Anderson a développé ce concept dans un premier article pour la revue dont il s'occupe, puis sur son [http://www.thelongtail.com/| site web] ainsi que dans un livre intitulé "The Long Tail" |
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Version du 19 septembre 2017 à 09:57
Définition
En 2004, l’éditeur Chris Anderson, rédacteur en chef du site Wired, avance une hypothèse : il défend l’idée de l’apparition d’un nouveau type d’économie des biens culturels apporté par les possibilités du monde numérique. C'est pour préciser sa pensée qu'il popularise le concept de la Longue traîne (ou Long tail en anglais) en l’intégrant au domaine de l’édition numérique [1]. Ce concept tend à prouver que les article les plus populaires sur un site de vente en ligne ne génèrent qu’en réalité qu’une partie minoritaire du chiffre d’affaires général, l’immense majorité du chiffre étant en réalité généré par les articles achetés en ligne en peu d’exemplaires. La Longue traîne se construit donc sur le phénomène de l’effet de masse. Cette théorie peut également s’appliquer au référencement et au trafic généré par les moteurs de recherche au point tel qu’il semble indispensable aujourd’hui de prendre en compte cette notion dans une stratégie de visibilité sur les moteurs de recherche. Chris Anderson a développé ce concept dans un premier article pour la revue dont il s'occupe, puis sur son site web ainsi que dans un livre intitulé "The Long Tail"
Principe
En explorant les statistiques de ventes de sites web de commerce électronique (comme Netflix ou Amazon), Chirs Anderson a développé le principe de la Longue-traîne. Lors de l’observation de la courbe présentant en abscisse les produits vendus et en ordonnée le nombre de ventes, Chris Anderson est parvenu au schéma ci-dessous : https://www.abondance.com/Bin/long-tail-1.gif
Explication: La « tête » de la Longue-traîne (partie en rouge) représente les best-sellers soit le peu de produits à très grande popularité représentant de très nombreuses ventes tandis que la « queue » de la Longue-traîne (partie en jaune) représente les produits peu vendus (soit une à deux ventes par mois) mais qui se trouvent être en très grand nombre.
Là où le concept de Longue-traîne opère, c’est lorsque l’on remarque qu’en réalité les 80% du chiffre global du site sont générés le plus souvent par la « queue » de la Longue-traîne. De cette façon, le groupe des nombreux produits vendus peu souvent représente la majeure partie du bénéfice du site web.
Application dans le monde éditorial
Que se passe-t-il alors si l'on applique la théorie de la Longue-traîne aux statistiques éditoriales ? Si l’on applique ce concept au monde des livres papiers, le besoin impératif de stockage des exemplaires papier demeure. Ce stockage représente à lui-seul un coût tandis que dans le cas des produits numériques et multimédia (films, musique…), le coût de stockage est quasi inexistant. Un des principes de Chris Anderson dans son propos sur la Longue-traîne réside dans la disparition des contraintes de stockage dans le monde numérique. Les entités du monde du livre, qu’il s’agisse des librairies ou des bibliothèques, rendent possible l’accès à un catalogue d’œuvres culturelles qui demeure restreint et limité à un espace tandis que le monde numérique, lui, permet l’accès à un catalogue étendu et vraisemblablement illimité. Le traitement des nouveautés émane de cette différence de structure entre les deux mondes : pour le monde du livre, les contraintes de stockage obligent à un choix entre les nouveautés, les best-sellers, les fonds et les œuvres affiliées à un public plus particulier. Il n’en est pas de même pour le monde numérique, qui ne se voit pas obligé de choisir et peut ainsi donner accès à toutes les catégories. De ce contexte d'abondance, émanent cependant plusieurs phénomènes comme celui d'un renversement de l'effet de la nouveauté par la « liberté d’accès sans filtre à la culture et à des contenus de toutes sortes, des plus répandus jusqu’aux plus marginaux » (La Longue Traîne, p. 3). Il en résulte que les ventes de peu de produits accessibles dans un catalogue immense représentent alors davantage de bénéfices que les ventes en grande quantité d'un seul produit.
Bibliographie
ANDERSON, Chris, La Longue Traîne, Village Mondial, 2007.
GUILLAUD, Hubert, « La longue traîne« , Internet actu.net, 2005.
SHIRKY, Clay, Power Laws, Weblogs and Inequality, 2003.
Voir l'article de Pierre-Jean BENGHOZI et Françoise BENHAMOU : http://www.culturecommunication.gouv.fr/Thematiques/Etudes-et-statistiques/Publications/Collections-de-synthese/Culture-prospective-2007-2014/Longue-traine-levier-numerique-de-la-diversite-culturelle-CP-2008-1
Citations
- ↑ « Chris Anderson », (consulté le 18 septembre 2017)