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L’'''économie de l’attention''' est une nouvelle branche des sciences économiques et de gestion qui traite l'attention comme une ressource rare en prenant appui sur les théories économiques afin de problématiser « le fonctionnement de marchés dans lesquels l’offre est abondante (et donc économiquement dévalorisée) et la ressource rare devient le temps et l’attention des consommateurs ». Dans ce contexte, le niveau d'attention dont bénéficie un objet est une source de valorisation : les produits de la surabondance de l'offre (contenus numériques, radiophoniques, télévisuels, etc.) sont ceux qui, offerts à très peu de frais la plupart du temps, consomment l'attention désormais limitée par cette même surabondance, et les objets qui en sont investis prennent de la valeur. Yves Citton situe l'apparition de cette notion vers 1996. Son origine remonte à un article de l’économiste et sociologue américain Herbert Simon, publié en 1971, qui oppose les sociétés du passé, caractérisées comme « pauvres en informations », à nos sociétés actuelles, « riches en informations ».
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Yves Citton montre que nous avons désormais accès à une quantité d'informations pertinentes bien supérieures à nos capacités d'attention. L'attention se doit désormais d'être mise au premier plan. Cette rareté de l'attention se situe du côté de la réception des biens culturels, et non plus seulement du côté de leur production, alors que l’économie traditionnelle se définit par l’optimisation de la production des biens à partir de ressources limitées. Tout le monde sait que la principale difficulté, aujourd’hui, n’est pas tant de produire un film, un livre ou un site Web, que d’attirer l’attention d’un public submergé de propositions, souvent gratuites, plus attrayantes les unes que les autres.
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Cette surabondance de contenu met à mal l'[[évaluation de la recherche]] du travail scientifique où toutes les publications possibles existent. L'évaluation du travail scientifique et son approbation, sanctionnée par la décision d'un éditeur de le publier, devient alors plus floue.
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https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_l%27attention#cite_note-1
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https://lejournal.cnrs.fr/articles/lattention-un-bien-precieux
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http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L_economie_de_l_attention-9782707178701.html

Version actuelle en date du 21 décembre 2017 à 23:59

Économie de l'attention


Les principes d'économie de l'attention sont constitutifs de l' évaluation de la recherche






Discussion

Définition

L’économie de l’attention est une nouvelle branche des sciences économiques et de gestion qui traite l'attention comme une ressource rare en prenant appui sur les théories économiques afin de problématiser « le fonctionnement de marchés dans lesquels l’offre est abondante (et donc économiquement dévalorisée) et la ressource rare devient le temps et l’attention des consommateurs ». Dans ce contexte, le niveau d'attention dont bénéficie un objet est une source de valorisation : les produits de la surabondance de l'offre (contenus numériques, radiophoniques, télévisuels, etc.) sont ceux qui, offerts à très peu de frais la plupart du temps, consomment l'attention désormais limitée par cette même surabondance, et les objets qui en sont investis prennent de la valeur. Yves Citton situe l'apparition de cette notion vers 1996. Son origine remonte à un article de l’économiste et sociologue américain Herbert Simon, publié en 1971, qui oppose les sociétés du passé, caractérisées comme « pauvres en informations », à nos sociétés actuelles, « riches en informations ».

Enjeux

Yves Citton montre que nous avons désormais accès à une quantité d'informations pertinentes bien supérieures à nos capacités d'attention. L'attention se doit désormais d'être mise au premier plan. Cette rareté de l'attention se situe du côté de la réception des biens culturels, et non plus seulement du côté de leur production, alors que l’économie traditionnelle se définit par l’optimisation de la production des biens à partir de ressources limitées. Tout le monde sait que la principale difficulté, aujourd’hui, n’est pas tant de produire un film, un livre ou un site Web, que d’attirer l’attention d’un public submergé de propositions, souvent gratuites, plus attrayantes les unes que les autres.

Cette surabondance de contenu met à mal l'évaluation de la recherche du travail scientifique où toutes les publications possibles existent. L'évaluation du travail scientifique et son approbation, sanctionnée par la décision d'un éditeur de le publier, devient alors plus floue.

Sources

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_l%27attention#cite_note-1 https://lejournal.cnrs.fr/articles/lattention-un-bien-precieux http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L_economie_de_l_attention-9782707178701.html