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− | En témoigne la popularité des fameux '''blogs''', ces espaces hautement représentatifs de la désintermédiation qui sont à la fois critiqués et convoités par les grandes entreprises de presse en raison, entre autres, du phénomène d' | + | En témoigne la popularité des fameux '''blogs''', ces espaces hautement représentatifs de la désintermédiation qui sont à la fois critiqués et convoités par les grandes entreprises de presse en raison, entre autres, du phénomène d'[[économie de l'attention]] qui incitent la presse à améliorer le lien entre les journalistes et le lectorat.<ref>Mounier, Pierre, et Marin Dacos. « Édition électronique », Communications, vol. 88, no. 1, 2011, pp. 47-55.</ref> |
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− | + | L’absence d’intérêt et d’instruments de mesure de l’autopublication chez les intervenants traditionnels de l’édition font en sorte que d’importants phénomènes d’édition passent sous le radar <ref>https://the-digital-reader.com/2016/07/16/romance-makes-up-4-of-print-but-45-of-ebook-sales</ref>. En témoigne cette analyse sur [http://www.idboox.com/economie-du-livre/lautoedition-papier-et-numerique-en-hausse-aux-usa l'autoédition]. | |
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Version actuelle en date du 7 décembre 2017 à 18:03
Sommaire
Désintermédiation
Les principes de désintermédiation sont constitutifs de l' économie en réseau
Les principes de désintermédiation se lient à la Chaîne éditoriale
Définition
Le terme, désintermédiation, est issu du vocabulaire économique. Il qualifie la rupture des modes traditionnels de conception, de production et de commercialisation. C'est le passage d'une économique linéaire, où le bien passe de son possesseur d'origine à un vendeur puis à l'acheteur, à une économie en réseau, provoquée par la popularité d'Internet. Avec le Web, des intermédiaires qui étaient jusqu'à récemment institutionnalisés, paraissent maintenant superflus et ne sont plus respectés.
Si un agent médiateur existe, il devient possible de le supprimer de la chaîne économique, puisque l'économie en réseau permet de se dispenser des agents qui complexifient la transmission de l'information ou du produit. Cet éclatement, en plus de supprimer les intermédiaires, soumet ces derniers à une concurrence toujours renouvelée : "Tout acteur, en définitive, peut à tout moment être concurrencé par un autre acteur dans une économie en réseau" [1]. Ce phénomène est une conséquence directe de l'évolution de la chaîne éditoriale et des impacts du numériques sur cette dernière ainsi que des workflows éditoriaux qui viennent peu à peu remplacer l'ancien mode opératoire éditorial basé en grande partie sur l'outil logiciel.
Appliquée à l'édition numérique
Dans le secteur de l'édition électronique, voire numérique, la désintermédiation fait référence à "la pure et simple disparition de l'intermédiaire éditorial dans le circuit de diffusion de l'information" expliquent Pierre Mounier et Marin Dacos.[2] Ils rapportent que toute position intermédiaire entre le producteur (auteur) et le consommateur (lecteur) serait obsolète en raison de phénomènes tels que:
- l'ouverture d'archives dans le domaine scientifique
- les plates-formes du Web 2.0 pour la production culturelle grand public
- l'émergence des pro-am (c'est-à-dire les professionnels amateurs)[3]
La désintermédiation perturbe le monde de l'édition depuis la transformation numérique. Depuis le début des années 90, au moins, le secteur de l’édition subit une série de changements qui troublent le statut et le fonctionnement des intervenants du secteur. Qu’ils soient éditeurs, concepteurs, imprimeurs, diffuseurs, distributeurs, etc., ils se questionnent sur leur rôle. Ces changements remodèlent le secteur, modifient l'édition traditionnelle, amènent de nouveaux intervenants et induisent de nouvelles manières de faire. La désintermédiation du microcosme de l’édition est un processus qui pour l’instant, tend à s’accélérer et où de nombreux facteurs interviennent de manière différente.
En témoigne la popularité des fameux blogs, ces espaces hautement représentatifs de la désintermédiation qui sont à la fois critiqués et convoités par les grandes entreprises de presse en raison, entre autres, du phénomène d'économie de l'attention qui incitent la presse à améliorer le lien entre les journalistes et le lectorat.[4]
Éléments de désintermédiation en édition numérique
Les pirates
L’idée du pirate comme facteur de nuisance et/ou de perturbation dans l’univers du livre est éventuellement à repenser dans la mesure où les digital rights management, DRM [5], ou gestion numérique des droits (GND) en français, semblent jouer un grand rôle dans la piraterie, notamment en limitant sévèrement les droits des lecteurs. Légalement, ces derniers ne sont que «locataires» de leur exemplaire numérique; ils ne détiennent qu’une licence qui leur donne le droit de lire, sans plus.
Les études et les expériences réalisées tant par des universités que de grands ensembles de publication démontrent que l'absence de DRM tend à limiter fortement sinon à faire quasiment disparaitre la piraterie. De sorte que l’on peut légitimement se demander si le phénomène de piratage s'est auto-infligé.
Les ténors technologiques
Amazon, Apple et Google semblaient loin des champs d’action de l’édition. Mais en centralisant et en contrôlant l'accès des usagers à leurs plateformes technologiques, ils sont devenus des acteurs incontournables de la diffusion et même de la création. Amazon, par exemple, a maintenant ses propres auteurs.
L'autopublication
L’autopublication, souvent passée sous le radar comme un phénomène marginal, s’est révélée au fil des analyses statistiques comme un vecteur de perturbation majeur du milieu de l‘édition [6]. Les ventes de livres d’auteurs autopubliés sur Amazon dépassent maintenant celles des éditeurs traditionnels. Les ventes des Big Five Trade Book Publishers, composés de: Hachette Book Group, HarperCollins, Macmillan Publishers, Penguin Random House et Simon and Schuster[7], sont maintenent dépassés par l'autopublication.
L’absence d’intérêt et d’instruments de mesure de l’autopublication chez les intervenants traditionnels de l’édition font en sorte que d’importants phénomènes d’édition passent sous le radar [8]. En témoigne cette analyse sur l'autoédition.
Le socio-financement
Autant vecteur que symptôme des perturbations, les nouvelles sources de financement qui remplacent l’éditeur et qui deviennent également une plateforme de lancement/diffusion élargissent leur influence : par exemple Kickstarter est devenue la 4ème plateforme d’édition en importance au monde [9].
Les autres plateformes de socio-financement : IndieGogo, KissKissBankBank, etc., produisent également des livres. Le verbe publier est difficile à utiliser dans de tels cas car il véhicule toute une dimension figée du monde de l'édition qui n'est pas celui des plateformes de socio-financement.
Il existe maintenant des plateformes de socio-financement, telle que patreon, où les auteurs peuvent faire financer non plus leur livre mais leur activité d’écriture au mois.
Nouvelles formes de création
Elles deviennent en même temps de nouvelles formes d’édition et de diffusion :
- Le twaiku : Twitter comme véhicule : éditeur / diffuseur du micro-poème :
- Fan Fiction : la Fan Fiction est une nouvelle forme de création-diffusion (ex : 50 Shades of Grey)
avec un très large impact [10].
Notes et références
- ↑ http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/084000381.pdf
- ↑ Mounier, Pierre, et Marin Dacos. « Édition électronique », Communications, vol. 88, no. 1, 2011, pp. 47-55.
- ↑ Mounier, Pierre, et Marin Dacos. « Édition électronique », Communications, vol. 88, no. 1, 2011, p. 47.
- ↑ Mounier, Pierre, et Marin Dacos. « Édition électronique », Communications, vol. 88, no. 1, 2011, pp. 47-55.
- ↑ https://fr.wikipedia.org/wiki/Gestion_des_droits_num%C3%A9riques
- ↑ http://authorearnings.com/report/print-vs-digital-report
- ↑ http://authorearnings.com/2016-digital-book-world-presentation
- ↑ https://the-digital-reader.com/2016/07/16/romance-makes-up-4-of-print-but-45-of-ebook-sales
- ↑ http://bit.ly/2c8tyWn
- ↑ https://en.wikipedia.org/wiki/Fan_fiction