Témoignages des étudiants (automne 2017) : Différence entre versions

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L'expérience "Wikipédia" est une expérience enrichissante dans la mesure où elle propose une première approche d'un travail d'éditorialisation : si cette approche demeure encore encadrée et dirigée mais permettant déjà d'éprouver certaine dimension de l'édition active numérique. Le sujet général abordé lors de la création des diverses pages est en cohérence avec l'expérience. Cette convergence entre format de travail et contenu à produire a fait émerger le phénomène suivant : le questionnement des notions et concepts d'édition numérique se trouvait investi d'un questionnement lié à la rédaction ''en code'' des pages, au fonctionnement relationnel entre les pages, à une efficacité et une lisibilité de chacune des pages...
 
L'expérience "Wikipédia" est une expérience enrichissante dans la mesure où elle propose une première approche d'un travail d'éditorialisation : si cette approche demeure encore encadrée et dirigée mais permettant déjà d'éprouver certaine dimension de l'édition active numérique. Le sujet général abordé lors de la création des diverses pages est en cohérence avec l'expérience. Cette convergence entre format de travail et contenu à produire a fait émerger le phénomène suivant : le questionnement des notions et concepts d'édition numérique se trouvait investi d'un questionnement lié à la rédaction ''en code'' des pages, au fonctionnement relationnel entre les pages, à une efficacité et une lisibilité de chacune des pages...
 
(''Margot-m'')
 
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'''Concernant la matière et le principe de classe inversée :'''
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Je trouve les textes cohérents et intéressants dans le cadre du cours. Ils couvrent les nombreux aspects que constituent l'Édition numérique, mais peut-être manque-t-il dans le cours des liaisons, des corrélations entre tous ces aspects. C'est, selon moi, un format de classe qui se prête peut-être plus au débat, et la matière, dans ce cas là, n'est pas assez polémique pour lancer spontanément une discussion animée. Dans le cadre d'un cours de premier cycle, il me semble important d'établir d'entrée de jeu un modèle type, une vision globale de la matière et de ce qui est attendu des étudiants. Comme une sorte de carte Renkan du cours établissant les attentes du professeur. Je pense que le fait de savoir vers quoi se diriger pourrait favoriser le dynamisme des étudiant.e.s. Pour ce qui est de l'expérience wikipédia (d'un point de vue éditorial) je me range derrière l'avis de Margot. Cependant, comme c'est pour la plupart des étudiants une première expérience éditoriale, le manque d'encadrement peut rendre le travail fastidieux.
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'''Concernant les modalités d'évaluation et le travail de groupe :'''
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Le fait que wikipédia soit un travail en continu mais sans échéances fixes, si ce n'est une en fin de session, n'encourage pas le travail efficace en groupe. Encore une fois, il me semble important d'établir un modèle à viser, bien que cela diminue l'indépendance des étudiants et n'encourage pas leur créativité. Nous pouvons toujours modifier nos notices, le travail a un aspect 'processuel', il n'est jamais vraiment fini, il est toujours possible de faire mieux et ça peut vite devenir décourageant. De plus, pour avoir une classe plus dynamique, peut être est-il plus efficace de supprimer les petits groupes et de faire un travail de groupe général, avec la classe entière, et de distribuer les rôles à chaque fois selon les préférences, les aptitudes ou le hasard si manque de volontaires. En parallèle de ce travail de groupe généralisé, les annotations me semblent plus pertinentes si faites individuellement, afin d'alimenter le débat en classe et de soulever collectivement les questions posées par les textes.
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Bien sur toutes ces réflexions sont mon ressenti, et je reconnais que mon jugement est biaisé par le fait que j'ai beaucoup de mal avec le travail continu et que je travaille toujours à la dernière minute. Tout cela est donc à prendre avec beaucoup de recul ! Mes réflexions sont également très axées sur notre cours en particulier car je n'ai jamais eu d'autre expérience de classe inversée, donc j'ai un peu de mal à percevoir précisément les points qui fonctionnent ou non. (''Mathilde-c'')
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===Commentaires JP Thomin===
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Le cours est une première expérience pour tout le monde et par rapport à de précédents commentaires que j'ai fait, je dois relativiser.
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*Le domaine de l'édition numérique évolue très rapidement. Un an y est une éternité. Le contenu du cours était par trop daté.
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Par exemple. si l'on parle de l'"apport citoyen" au journalisme, ce concept s'est éteint de lui-même et à été remplacé par d'autres,
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que l'on vit actuellement, comme les fabriques de trolls. Autre exemple, "Scénari", un logiciel complètement dépassé par ceux sur le marché à l'heure actuelle.
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Dans l'atelier Art 6015 que j'ai suivi, le prof avait intégré à son contenu les derniers logiciels apparus l'été dernier car pour lui ils changent la manière de travailler dans son secteur.
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* Ce qui amène un corollaire: l'édition numérique ce n'est absolument pas l'édition savante et la publication sur wikipedia. Tous les débats essentiels sur l'édition numérique se font ailleurs comme le montre par exemple le combat actuel des journaux sur le financement de l'information numérique. Comment produire des livres numériques et avec quels logiciels? Quelle place faire aux lecteurs/usagers? Comment les rejoindre, comment distribuer, comment fonctionner économiquement, bref, tous des débats où s'opposent éditeurs, libraires, distributeurs, auto-publiés ou éditeurs indépendants, magazines web, agence d'informations numériques, financiers, etc., se font sans l'édition savante. Ça ne veut pas dire que l'édition savante ne fait pas de débats sur ces sujets ça veut dire que les principaux intéressés dans l'édition ne le savent pas et n'en sont nullement affectés.
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Yoshua Bengio est un chercheur de niveau international. Quand il parle d'intelligence artificielle il passe à "Tout le monde en parle". Parce que ses recherches vont avoir un impact profond sur notre société et il le fait savoir. Les recherches de l'édition savante n'ont aucun impact ni aucun écho hors de l'édition savante.
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*Enfin, il y a énormément de concepts sur le plan créatif en jeu quand on parle de produire une publication numérique qui soit autre chose qu'une copie du papier. Le déploiement interactif ou les outils à offrir au lecteur/usager soulèvent bien des questions. Combien de membres de la cohorte du DESS se sentiraient aujourd'hui capables de produire un concept de publication interactive? Juste le concept...
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Dans la mesure du possible, amener le contenu vers un aspect plus près des réalités de l'édition numérique actuelle et de ses problématiques aiderait.
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Avec la formule actuelle du cours, dynamique et participative,  ça pourrait être très stimulant.
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Jeanpaul-t[http://bit.ly/2iALYs0]

Version actuelle en date du 6 décembre 2017 à 16:00

 Contribution facultative : laissez votre témoignage sur le cours, tant sur le plan pédagogique que sur le plan éditorial. Qu'est-ce qui a fonctionné, qu'est-ce qui n'a pas marché ? Qu'est-ce qui a manqué ? Pensez à l'ensemble du cours et du dispositif : corpus de lecture, annotations, synthèses, notices, cartes mentales, modèles, prises de notes, évaluations, etc.
 Organisation libre de la notice : section par étudiants, par sujets abordés, il s'agit par contre d'être constructif dans le cadre de ce wiki.

Impressions générales

L'expérience "Wikipédia" est une expérience enrichissante dans la mesure où elle propose une première approche d'un travail d'éditorialisation : si cette approche demeure encore encadrée et dirigée mais permettant déjà d'éprouver certaine dimension de l'édition active numérique. Le sujet général abordé lors de la création des diverses pages est en cohérence avec l'expérience. Cette convergence entre format de travail et contenu à produire a fait émerger le phénomène suivant : le questionnement des notions et concepts d'édition numérique se trouvait investi d'un questionnement lié à la rédaction en code des pages, au fonctionnement relationnel entre les pages, à une efficacité et une lisibilité de chacune des pages... (Margot-m)

Concernant la matière et le principe de classe inversée : Je trouve les textes cohérents et intéressants dans le cadre du cours. Ils couvrent les nombreux aspects que constituent l'Édition numérique, mais peut-être manque-t-il dans le cours des liaisons, des corrélations entre tous ces aspects. C'est, selon moi, un format de classe qui se prête peut-être plus au débat, et la matière, dans ce cas là, n'est pas assez polémique pour lancer spontanément une discussion animée. Dans le cadre d'un cours de premier cycle, il me semble important d'établir d'entrée de jeu un modèle type, une vision globale de la matière et de ce qui est attendu des étudiants. Comme une sorte de carte Renkan du cours établissant les attentes du professeur. Je pense que le fait de savoir vers quoi se diriger pourrait favoriser le dynamisme des étudiant.e.s. Pour ce qui est de l'expérience wikipédia (d'un point de vue éditorial) je me range derrière l'avis de Margot. Cependant, comme c'est pour la plupart des étudiants une première expérience éditoriale, le manque d'encadrement peut rendre le travail fastidieux.

Concernant les modalités d'évaluation et le travail de groupe : Le fait que wikipédia soit un travail en continu mais sans échéances fixes, si ce n'est une en fin de session, n'encourage pas le travail efficace en groupe. Encore une fois, il me semble important d'établir un modèle à viser, bien que cela diminue l'indépendance des étudiants et n'encourage pas leur créativité. Nous pouvons toujours modifier nos notices, le travail a un aspect 'processuel', il n'est jamais vraiment fini, il est toujours possible de faire mieux et ça peut vite devenir décourageant. De plus, pour avoir une classe plus dynamique, peut être est-il plus efficace de supprimer les petits groupes et de faire un travail de groupe général, avec la classe entière, et de distribuer les rôles à chaque fois selon les préférences, les aptitudes ou le hasard si manque de volontaires. En parallèle de ce travail de groupe généralisé, les annotations me semblent plus pertinentes si faites individuellement, afin d'alimenter le débat en classe et de soulever collectivement les questions posées par les textes.

Bien sur toutes ces réflexions sont mon ressenti, et je reconnais que mon jugement est biaisé par le fait que j'ai beaucoup de mal avec le travail continu et que je travaille toujours à la dernière minute. Tout cela est donc à prendre avec beaucoup de recul ! Mes réflexions sont également très axées sur notre cours en particulier car je n'ai jamais eu d'autre expérience de classe inversée, donc j'ai un peu de mal à percevoir précisément les points qui fonctionnent ou non. (Mathilde-c)

Commentaires JP Thomin

Le cours est une première expérience pour tout le monde et par rapport à de précédents commentaires que j'ai fait, je dois relativiser.

  • Le domaine de l'édition numérique évolue très rapidement. Un an y est une éternité. Le contenu du cours était par trop daté.

Par exemple. si l'on parle de l'"apport citoyen" au journalisme, ce concept s'est éteint de lui-même et à été remplacé par d'autres, que l'on vit actuellement, comme les fabriques de trolls. Autre exemple, "Scénari", un logiciel complètement dépassé par ceux sur le marché à l'heure actuelle. Dans l'atelier Art 6015 que j'ai suivi, le prof avait intégré à son contenu les derniers logiciels apparus l'été dernier car pour lui ils changent la manière de travailler dans son secteur.

  • Ce qui amène un corollaire: l'édition numérique ce n'est absolument pas l'édition savante et la publication sur wikipedia. Tous les débats essentiels sur l'édition numérique se font ailleurs comme le montre par exemple le combat actuel des journaux sur le financement de l'information numérique. Comment produire des livres numériques et avec quels logiciels? Quelle place faire aux lecteurs/usagers? Comment les rejoindre, comment distribuer, comment fonctionner économiquement, bref, tous des débats où s'opposent éditeurs, libraires, distributeurs, auto-publiés ou éditeurs indépendants, magazines web, agence d'informations numériques, financiers, etc., se font sans l'édition savante. Ça ne veut pas dire que l'édition savante ne fait pas de débats sur ces sujets ça veut dire que les principaux intéressés dans l'édition ne le savent pas et n'en sont nullement affectés.

Yoshua Bengio est un chercheur de niveau international. Quand il parle d'intelligence artificielle il passe à "Tout le monde en parle". Parce que ses recherches vont avoir un impact profond sur notre société et il le fait savoir. Les recherches de l'édition savante n'ont aucun impact ni aucun écho hors de l'édition savante.

  • Enfin, il y a énormément de concepts sur le plan créatif en jeu quand on parle de produire une publication numérique qui soit autre chose qu'une copie du papier. Le déploiement interactif ou les outils à offrir au lecteur/usager soulèvent bien des questions. Combien de membres de la cohorte du DESS se sentiraient aujourd'hui capables de produire un concept de publication interactive? Juste le concept...

Dans la mesure du possible, amener le contenu vers un aspect plus près des réalités de l'édition numérique actuelle et de ses problématiques aiderait. Avec la formule actuelle du cours, dynamique et participative, ça pourrait être très stimulant. Jeanpaul-t[1]